Aiguiseurs de couteaux

Les fusils à aiguiser sont les outils les plus utilisés par les professionnels. Ils sont composés d’un manche et d’une mèche. Cette dernière est le plus souvent en acier, mais il existe également des fusils dotés d’une mèche en céramique ou en diamant.

Les fusils en acier se déclinent en 3 catégories : ils peuvent avoir un grain standard, fin ou extrafin. Le choix des différents grains dépend de la régularité de l’aiguisage et du degré de finition souhaité.

Les fusils en céramique permettent un aiguisage net et précis. Ils sont recommandés si vos lames sont encore bien tranchantes, mais ne conviendront pas à des lames très émoussées.

Quant aux fusils équipés d’une mèche en diamant, ils sont très abrasifs et ont l’avantage d’aiguiser les couteaux avec rapidité.

La forme des mèches varie également. Les fusils à aiguiser peuvent être dotés de mèches rondes, carrées, ovales ou plates. Certaines mèches, comme les mèches ovales ou plates, sont plus adaptées aux personnes qui n’ont pas l’habitude d’aiguiser un couteau. Si vous souhaitez vous équiper d’un fusil à mèche carrée, il est préférable d’avoir l’expérience nécessaire.

Pour aiguiser un couteau avec un fusil, il faut maintenir ce dernier à la verticale et placer le couteau dessus, à un angle de 20°, puis faire glisser la lame sur la mèche en maintenant une pression constante. L’opération doit être répétée plusieurs fois pour chaque face du couteau. Il n’y a ensuite plus qu’à essuyer la lame avec un chiffon doux pour ôter les débris métalliques. 

Les pierres à aiguiser, ou pierres à affûter, sont extrêmement efficaces. Il en existe plusieurs sortes, composées de matériaux différents et de grains plus ou moins fins.

Vous avez le choix entre une pierre conçue en matériau composite, comme la poudre de corindon par exemple, ou une pierre naturelle, composée de matériaux extraits des carrières comme le grès, le schiste ou le quartz. Il existe également des pierres à aiguiser recouvertes de poudre de diamant.

Le choix dépend de plusieurs critères, à commencer par la dureté de votre couteau. Le HRC est la valeur permettant de connaître la dureté de l’acier, et donc en l’occurrence des lames de couteaux. Cette valeur est établie à partir du test de Rockwell, qui consiste à établir la dureté de l’acier en venant y appuyer un objet pointu avec une force précise.

Les aciers de qualité standard sont assez tendres et ont un HRC compris entre 52 et 54. Les couteaux japonais en acier carbone peuvent monter jusqu’à 63, voire 66 HRC. Plus l’acier est tendre, plus la lame du couteau est facile à aiguiser, mais elle devra être très fréquemment affûtée. Plus l’acier est dur, plus le grain de la pierre devra être fin. 

Enfin, vous pouvez opter pour un aiguiseur de couteau. Il s’agit d’un appareil généralement pourvu de deux fentes et de plaques en céramique, en diamant ou en métal comme le tungstène.

Les aiguiseurs de couteaux ont l’avantage d’être très faciles à utiliser : il suffit d’introduire la lame du couteau dans la fente et de la faire glisser pour l’affûter. L’angle de chaque fente est préétabli, ce qui permet un aiguisage optimal sans avoir à se soucier du degré d’inclinaison exact de la lame.

Le plus souvent, la première fente permet d’aiguiser la lame en profondeur, tandis que la deuxième a pour fonction d’en polir le bord.

Les aiguiseurs de couteaux manuels sont moins onéreux que les aiguiseurs électriques. Ils sont plus faciles à manipuler que les pierres et les fusils, mais ne conviennent pas à tous les couteaux. Si vous avez des couteaux japonais par exemple, cet outil ne sera pas adapté, car les lames sont trop dures.

Un aiguiseur de couteau est idéal si vous recherchez la simplicité et la rapidité, tandis qu’une pierre ou un fusil seront préférables pour obtenir un résultat plus précis et une lame plus tranchante. 

Les lames de vos couteaux doivent être régulièrement aiguisées pour conserver leurs performances initiales. La fréquence d’aiguisage dépend de plusieurs facteurs, comme la dureté de l’acier composant la lame, ou encore la fréquence d’utilisation du couteau.

Si vous possédez des couteaux avec une lame en acier tendre, il sera nécessaire de les aiguiser beaucoup plus fréquemment que des couteaux dotés de lames en acier dur, comme les couteaux japonais. Quant aux couteaux en céramique, il peut se passer plusieurs mois, voire plusieurs années avant qu’ils aient besoin d’être aiguisés.

Malgré ces variations, il est possible de définir une fréquence moyenne d’un mois pour la plupart des couteaux dotés d’une lame en acier «ordinaire», ni trop tendre ni trop dure. Affûter les lames avec un aiguiseur de couteaux, un fusil ou une pierre une fois par mois permettra de conserver leur tranchant, tout en évitant le risque qu’elles soient trop émoussées pour que l’outil dont vous disposez, surtout s’il s’agit d’un fusil à aiguiser, s’avère efficace.

Si vous avez opté pour une pierre ou un aiguiseur de couteau et que votre lame est trop émoussée, vous allez devoir redoubler d’efforts et y consacrer beaucoup plus de temps que vous ne le feriez dans le cadre d’un entretien régulier.

Pour savoir si votre lame commence à perdre son tranchant, il existe un test très efficace. Il vous suffit de poser une feuille de papier sur une planche à découper, et de la couper dans le sens de la longueur en une seule fois, en tenant votre couteau incliné à 45°. Si la feuille n’est pas découpée ou que la lame a accroché le papier, il est temps de sortir votre aiguiseur de couteau.