Eplucheur

Épluche-légumes, éplucheur, économe, couteau à éplucher, pèle-pommes… différents noms, différentes formes, mais une même finalité : ôter la peau des fruits et des légumes, qu’elle soit comestible ou non, de manière simple et rapide. S’attaquer à la corvée d’épluchage avec le bon outil de cuisine rend la tâche plus confortable et moins risquée pour les doigts. Comment choisir ce petit ustensile qui vous rend de si grands services parmi les différents modèles proposés sur le marché ?

Ce premier éplucheur de fruits et légumes a été inventé en France en 1929 à Thiers dans le Puy-de-Dôme par Victor Pouzet. Sorti de la capitale mondiale de la coutellerie, cet ustensile de cuisine porte le nom connu de la marque déposée « l’Économe ». C’est un éplucheur résistant, simple d’utilisation et peu onéreux. Il est reconnaissable à sa forme longue et droite. L’économe est doté d’une lame fixe dans le prolongement du manche. Avec ses deux fentes tranchantes, l’extrémité de la lame se termine en pointe, permettant de creuser dans le fruit ou le légume pour enlever les morceaux indésirables, comme les yeux de pomme de terre. Les éplucheurs à lame mobile ne sont pas considérés comme des économes.

Aussi appelé éplucheur castor ou éplucheur rex, le rasoir à légumes apparaît quelques années après l’économe. Il voit le jour en Suisse dans les années 1947, avec un brevet déposé par Alfred Neweczerzal. Cet éplucheur à légumes se caractérise par sa forme de U surmontée d’une lame articulée. Contrairement à l’économe qui est tout en longueur, le rasoir à légumes est formé d’une lame perpendiculaire. La prise en main et la manipulation sont quelque peu différentes. Le retour pointu situé à l’extérieur est lui aussi destiné à ôter avec facilité les points de croissance des tubercules de pommes de terre.

Conservant et mélangeant les caractéristiques des deux précédents, différents modèles d’éplucheurs sont également disponibles sur le marché. Il y a notamment l’épluche-légumes à simple ou double lame pivotante, qui conserve le principe du tranchant dans le prolongement du manche. Mais aussi d’autres versions qui utilisent une découpe selon le concept du rasoir à légumes tout en intégrant un manche en Y.

Pour les personnes qui ne seraient pas à l’aise avec un éplucheur, il est possible de se tourner vers le couteau à éplucher. Sa petite lame dite « bec d’oiseau » est légèrement incurvée pour peler les fruits ou leur donner une forme décorative, mais aussi pour réaliser facilement des légumes tournés.

Comme son nom l’indique, il est plus spécifiquement destiné à simplifier l’épluchage des pommes. Très utilisé en pâtisserie, notamment pour faciliter la préparation de tartes et autres recettes à base de pommes, cet accessoire fonctionne grâce à une manivelle et un châssis fixe sur le principe du tour à bois.

Pour venir à bout des peaux épaisses ou fragiles, le choix de la lame n’est pas à laisser au hasard. Ce n’est pas la seule partie de l’éplucheur certes, mais c’est sans conteste la plus importante. Avant de s’attarder sur sa forme, il convient de s’intéresser au matériau qui la compose. Les plus courants sont l’acier inoxydable, la céramique et l’acier au carbone.

L’inox est la matière la plus résistante, ne craignant ni les variations de température ni la corrosion. Les lames en acier au carbone ont plus de risque de rouiller. Quant aux lames en céramique, elles ont un tranchant aussi efficace que celles en inox, mais elles sont plus fragiles et s’émoussent plus facilement.

Pour peler des fruits et légumes à la peau dure, vous pouvez choisir un éplucheur avec une lame dentelée plutôt qu’avec un bord lisse. Certains modèles intègrent deux tranchants pour faciliter l’épluchage. Les lames pivotantes offrent plus de liberté de mouvement et s’utilisent dans les deux sens, alors qu’une lame fixe devra toujours conserver le même angle pour parvenir à éplucher. Enfin, la largeur et l’écartement des lames peuvent aussi varier d’un modèle à l’autre.

La prise en main de cet outil de cuisine sera différente pour un économe, un rasoir à légumes ou un éplucheur à manche en Y, avec un mouvement latéral ou vertical selon les cas. Mais le confort d’utilisation revient aussi au matériau du manche. En bois, en métal, en polypropylène, fin ou large… un choix qui dépend de la taille de votre main et de vos préférences en matière de toucher.

Le manche de l’éplucheur peut aussi être doté d’une poignée antidérapante. Les dernières options concernent la couleur, et la présence ou non d’une boucle ou d’un trou à l’extrémité du manche pour le suspendre à un crochet.

Tout comme les autres ustensiles de cuisine qui entrent en contact avec la nourriture, l’éplucheur doit être nettoyé après chaque usage. Il est préférable de ne pas attendre que les résidus d’épluchures sèchent afin de faciliter le lavage. Selon sa conception, l’épluche-légumes peut supporter de hautes températures et passer au lave-vaisselle. Mais ce n’est pas forcément conseillé. Cette pratique répétée peut émousser la lame. Un simple nettoyage à la main à l’eau chaude savonneuse avec une petite brosse est suffisant. Ensuite, veillez à ce qu’il soit bien sec avant de le ranger dans le tiroir à couvert.

La forme et l’inclinaison des lames rendent difficile l’aiguisage de l’éplucheur, c’est pourquoi certaines versions offrent la possibilité de remplacer uniquement la lame afin de conserver le manche lorsque le tranchant commence à perdre en efficacité.