Moulin à poivre

Avant toute chose, vous devez savoir quel moulin, entre le moulin à poivre manuel et le moulin électrique, correspondra le mieux à vos besoins.

Vous aimez les accessoires et les articles de cuisine à l’aspect ancien, qui possèdent un petit charme vintage? Vous adorez manipuler les objets, toucher les textures, entendre le bruit des grains de poivre qui craquent à l’intérieur du moulin? Dans ce cas, aucune hésitation : le moulin à poivre manuel est fait pour vous.

Facile à manipuler, il possède un mécanisme qui s’actionne par un simple mouvement de rotation de la partie mobile du moulin. Les modèles inspirés des moulins à poivre traditionnels sont quant à eux dotés d’une petite manivelle qui met le broyeur en route.

Vous préférez les accessoires modernes, si simples à utiliser qu’ils vous permettent de gagner du temps en cuisine? Vous avez des problèmes de mobilité qui rendent certains gestes difficiles? Le moulin à poivre électrique est le modèle le plus adapté. Équipé de piles, il broie les grains de poivre grâce à une pression sur un bouton. Il est si facile à actionner qu’il peut être utilisé avec une seule main, ce qui vous aidera à effectuer plusieurs tâches de façon simultanée. 

Les moulins à poivre sont équipés d’une meule qui fait office de broyeur. Sa qualité est essentielle, car elle conditionne la durée de vie du moulin. En effet, une fois le mécanisme du moulin trop usé ou pire, cassé, votre appareil sera définitivement hors service et vous devrez vous résoudre à le jeter.

Certains fabricants proposent une garantie du mécanisme, ce qui peut être un argument de nature à faire la différence lors du choix entre plusieurs modèles.

Quoi qu’il en soit, la qualité du mécanisme dépend de son matériau de fabrication. Il existe des moulins à poivre dotés de mécanismes en acier, en acrylique, en céramique ou en carbone. Les mécanismes en acrylique, qui est un thermoplastique, sont les moins résistants. Généralement, ils sont présents sur les moulins à poivre de premier prix, qui sont vendus préremplis dans les grandes surfaces.

Pour une meilleure résistance et une plus longue durée de vie, optez plutôt pour un moulin à poivre doté d’un mécanisme en acier, en carbone ou en céramique. Les mécanismes en acier et en carbone sont très solides, et les mécanismes en céramique peuvent aussi être résistants s’ils sont de bonne qualité.

Contrairement au sel, qui est très corrosif, le poivre ne risque pas d’altérer l’acier, ce qui rend moins indispensable que pour un moulin à sel la présence d’un mécanisme inoxydable comme ceux en céramique.

Si le matériau de fabrication du mécanisme est un critère de choix très important, celui du corps du moulin à poivre ne doit pas non plus être négligé.

On trouve des moulins à poivre en bois, en métal, en verre ou en plastique. Pour faire votre sélection, prenez en compte l’aspect esthétique de chaque matière, mais aussi sa résistance, sa facilité d’entretien et ses propriétés de conservation.

Ainsi, le bois possède un charme qui donnera à votre moulin à poivre un aspect traditionnel et authentique, tandis que le métal sera plus adapté à une cuisine moderne et design. Les moulins à poivre en verre ont l’avantage d’être élégants et faciles à entretenir. De plus, ils permettent de voir le niveau restant de poivre.

En revanche, si vous optez pour un modèle en verre, assurez-vous de pouvoir le ranger dans un placard fermé : les épices craignent la lumière, qui accélère leur vieillissement et fait disparaître rapidement les saveurs.

Les moulins à poivre en métal ou en verre peuvent être en partie recouverts d’un revêtement en silicone antidérapant afin de faciliter leur prise en main.

Quant aux modèles entièrement conçus en plastique, ils sont généralement peu durables. Ce qui ne signifie pas pour autant que le plastique soit à éviter de façon systématique : il existe par exemple des moulins à poivre électriques en métal, de très bonne qualité, possédant une partie en plastique qui permet de vérifier le niveau restant. 

D’autres critères sont à prendre en compte lors de l’achat d’un moulin à poivre, à commencer par sa contenance. Généralement, les modèles les plus hauts sont ceux qui ont la contenance la plus importante, mais il existe des moulins à poivre compacts qui sont très bien conçus et ont une capacité équivalente, voire supérieure à certains grands modèles moins bien pensés.

Quel que soit votre choix, gardez à l’esprit que plus votre moulin à poivre sera grand, plus il sera visible sur votre table, et plus il pourra être difficile à prendre en main. Si ces deux points ne sont pas gênants pour vous, optez pour un grand modèle qui n’aura pas besoin d’être souvent rempli.

Certaines options sont également très appréciables, notamment la présence d’une bague de réglage qui vous permettra d’obtenir une mouture plus ou moins fine en fonction de vos besoins.

Enfin, le système de remplissage a aussi son importance, et permet souvent de faire la différence entre les moulins à poivre d’entrée de gamme et les modèles plus aboutis. Même si le remplissage du moulin à poivre n’est pas une tâche quotidienne, vous apprécierez le moment venu de ne pas avoir à y passer trop de temps, ou encore d’éviter les désagréments comme les grains de poivre qui se renversent sur le sol de votre cuisine, faute d’un système de remplissage performant.

Il existe différents types de poivres, qui ne doivent pas être confondus avec les baies parfumées. Le poivre à proprement parler provient d’une plante de la famille des pipéracées, qui pousse dans des climats chauds et humides.

Il existe plusieurs espèces de poivriers, comme le Piper nigrum, à partir duquel on obtient le poivre noir, vert, blanc ou rouge, selon le degré de maturation, le Piper cubeba, qui donne le poivre à queue, le Piper longum, auquel on doit le poivre long, ou encore le Piper bordonese, dont les baies donnent le poivre Voatsiperifery.

Les moulins à poivre peuvent moudre tous les poivres provenant du poivrier Piper nigrum, à savoir le poivre noir, le poivre vert, le poivre blanc et le poivre rouge, dont les grains font le même diamètre.

On trouve souvent dans le commerce des mélanges de poivre et de baies roses. Ces dernières, qui sont parfois à tort appelées poivre rose, n’ont en réalité rien à voir avec le poivre. Plus humides que les grains de poivre, elles ne sont autorisées qu’en petite quantité dans les moulins, à hauteur de 15 % du total environ pour la plupart des modèles.

Les différents poivres de couleur se distinguent donc en réalité par leur degré de maturation au moment de la cueillette. Ainsi, le poivre noir est récolté avant qu’il ne soit parfaitement mûr, tout comme le poivre vert. Leur différence de couleur s’explique par le traitement qui leur est réservé après la récolte.

En effet, alors que le poivre vert est conservé en saumure ou déshydraté, ce qui lui donne un goût fruité et assez doux, le poivre noir est séché au soleil. C’est au cours du séchage qu’il noircit, et qu’il acquiert son piquant. 

Le poivre rouge, à ne pas confondre avec le «poivre» rose, qui est en réalité une baie rose, est quant à lui récolté à maturité, puis mis à sécher à l’abri du soleil. Il a le piquant du poivre noir et une grande richesse aromatique. Il possède notamment des notes caramélisées.

Enfin, le poivre blanc est lui aussi récolté à maturité, comme le poivre rouge. Mais à la différence de ce dernier, il est trempé jusqu’à ce que son écorce rouge tombe, puis mis à sécher au soleil comme le poivre noir. Il s’agit du poivre le plus doux.

Les poivres plus rares, comme le poivre à queue, aussi appelé poivre cubèbe, ou encore le poivre long, ne sont pas adaptés aux moulins à poivre. Ils peuvent être moulus avec un pilon et un mortier. Le poivre à queue est rarement utilisé seul, mais plutôt dans des mélanges d’épices comme le ras el-hanout.