Si le verre à vin a une dimension esthétique, il joue également un rôle crucial dans la dégustation du vin. Choisir le bon verre pour le bon vin permettra à ce dernier de développer pleinement ses arômes et ses saveurs, renforçant ainsi le plaisir gustatif.
Verre à vin
V comme… Verre à vin
1
Les différentes parties du verre à vin
Le verre à vin est composé de 2 parties principales : le calice, à savoir le contenant dans lequel on verse le vin, et le pied, qui sert normalement à tenir le verre.
Le calice, aussi appelé gobelet, ballon ou bol, peut être plus ou moins étroit selon le type de vin qu’il est destiné à accueillir.
Il ne doit jamais être entièrement rempli : dans le verre, le vin se réchauffe rapidement et il est préférable de resservir régulièrement vos convives pour qu’ils puissent profiter de leur boisson à la température recommandée.
Idéalement, le verre à vin doit être rempli au tiers de sa hauteur. Les vins blancs, qui se servent plus frais, pourront ainsi être renouvelés à intervalle régulier, et il sera plus facile d’oxygéner les vins rouges en les faisant tourner à l’intérieur du calice.
Le calice est lui-même composé de plusieurs parties distinctes :
- Le buvant : il s’agit du rebord sur lequel on pose les lèvres pour boire. Le buvant peut être plus ou moins fin, et sa finesse est généralement gage de qualité pour un verre à vin.
- La cheminée : c’est l’endroit où le calice se resserre, au niveau de la partie supérieure des parois du verre à vin. Trop étroite, la cheminée risque d’emprisonner les arômes ; à l’inverse, une cheminée trop large laissera les arômes s’échapper trop rapidement, et ne permettra pas de sentir correctement le vin, ce qui est pourtant une étape essentielle de la dégustation.
- L’épaule : ce terme désigne la partie la plus large du calice. Selon les modèles de verres à vin, la courbure peut être plus ou moins marquée. L’épaule sert de repère à ne pas dépasser lorsque l’on remplit le verre.
- La paraison : il s’agit du fond du calice, dont le diamètre varie selon les modèles et qui a une incidence sur le degré d’oxygénation du vin.
Le pied du verre à vin sert normalement à saisir le verre, même si le fait de le tenir directement par le calice constitue aujourd’hui une erreur commune. Pourtant, le pied a pour but d’éviter que le vin se réchauffe trop rapidement au contact des mains, et permet également de le faire tourner plus facilement à l’intérieur du calice pour l’oxygéner.
À l’origine, les verres à pied firent leur apparition pour une tout autre raison : ils avaient pour but d’éviter les empoisonnements.
En effet, au 17ème siècle, une série d’empoisonnements cibla l’aristocratie française, et l’usage des verres à pied se répandit alors rapidement. Les domestiques avaient pour consigne de les manipuler uniquement par le pied, ce qui éloignait leur main du calice. Il leur était donc plus difficile de tenter de verser le contenu d’une fiole de poison dans le verre.
Le pied du verre à vin est composé de deux éléments : la tige ou la jambe, servant à tenir le verre, et le socle, aussi appelé base ou cuvette, qui assure la stabilité et l’équilibre du verre.
2
Comment choisir ses verres à vin ?
Une forme de verre pour chaque type de vin
Il existe de nombreux types de verres à vin, dont la forme varie selon qu’ils sont destinés à accueillir du vin rouge, du vin blanc ou du vin effervescent, des vins jeunes ou vieux ou encore des vins de différentes régions. Voici quelques éléments pour vous aider à vous repérer.
Les verres à vin rouge ont une cheminée assez étroite, pour contenir les arômes le temps de la dégustation. En revanche, le calice est plutôt large, notamment au niveau de l’épaule, afin que le vin puisse bien s’oxygéner.
Les verres à vin blanc doivent idéalement être plus petits que les verres à vin rouge : le vin blanc se boit plus frais, et il est donc important qu’il soit fréquemment renouvelé.
Les verres à vin effervescent, destinés notamment à contenir du champagne, se présentent le plus souvent sous forme de flûte ou de tulipe. Ces modèles sont préférables aux coupes, dans lesquelles les bulles disparaissent trop rapidement.
Si vous buvez un vin jeune, utilisez de préférence un verre dont la cheminée ne sera pas trop étroite, et dont le calice sera suffisamment large. Ainsi, le vin pourra s’oxygéner plus facilement, et ses arômes se libèreront plus vite.
En revanche, si vous souhaitez faire déguster à vos convives une bouteille qui patiente dans votre cave depuis des années, choisissez des verres à vin à la cheminée étroite pour bien conserver les arômes.
On trouve également des verres adaptés aux vins de différentes régions, comme le verre à vin de Bordeaux ou encore le verre ballon pour le vin de Bourgogne.
La matière
La clarté du verre à vin joue un rôle important dans la dégustation, au cours de laquelle plusieurs sens sont sollicités.
Le verre est le choix le plus répandu, cette matière étant financièrement plus accessible que le cristal. Choisissez de préférence du verre transparent : si les verres colorés ou opaques sont intéressants sur le plan esthétique, ils ne permettent pas d’admirer la robe du vin, ce qui risque de s’avérer frustrant lors de la dégustation.
Les verres à vin en cristal possèdent une élégance, une clarté et une finesse de buvant particulièrement appréciables, mais leur prix d’achat n’est pas à la portée de tous les budgets. Vous pouvez aussi opter pour des verres à vin en cristallin, qui constituent un bon compromis entre le verre et le cristal, tant sur le plan financier que d’un point de vue qualitatif.
Quelle que soit la matière choisie, prêtez attention à l’épaisseur du verre à vin. Il doit être fin sans pour autant risquer de se casser à la première secousse. Si la finesse du verre est appréciable pour mieux admirer la robe du vin, le plus important reste la finesse du buvant : plus le buvant sera fin, plus la dégustation sera agréable.
Article rédigé par
Consommer avec modération